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Commentaires sur le point "GTM 2015" (CE 2015-01-13)

Écrit par ELR.

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ELR

Le GTM 2015, réorganisation des ventes chez SAP ne sera pas plus catastrophique pour les salariés que celui de 2014. Comme à l’accoutumée, il sera accompagné de licenciements individuels masquant des suppressions de postes ; on reprochera aux salariés concernés une insuffisance de résultats qu’ils contesteront aux prud’hommes s’ils sont suffisamment combatifs pour cela : rendez-vous dans 18 mois.

 Comme l’année dernière, la direction se fiche de l’avis du CE, du moment que celui-ci l’a rendu et que l’on passe à autre chose. Les élus majoritaires ne se font plus d’illusion sur leur impuissance quand ils rappellent dans leur avis :

« Le CE constate que la direction n’a pas tenu compte de l’avis sur le GTM 2014 demandant l’intégration juridique des entités Ariba/ B-process France, ce qui aurait permis l’unification des équipes, des systèmes, des processus et des contrats pour une meilleure visibilité par rapport à nos clients et une meilleure efficacité interne ».

Si les élus majoritaires du CE en étaient vraiment convaincus, ils auraient réclamé une Unité Economique et Sociale regroupant SAP France, Ariba et B-process France. Mais ils auraient en même temps scié la branche sur laquelle ils ont assis leurs petites prérogatives individuelles…

Pour traiter le GTM 2015, qu’aurait-il fallu faire en CE ?

Il aurait fallu bien plus informations avant de rendre un avis. Mais les élus ne pensent qu’à rédiger un discours pseudo-rebelle. Ils ne s’opposent jamais solidement aux mauvaises pratiques du management. Savez-vous que l’avis sur le GTM a nécessité plus de 2 heures pour être rédigé autant que le temps passé en débat sur le sujet ?

Le CE, s’il avait fonctionné correctement aurait dû :

•             Obliger la direction à détailler les raisons économiques des modifications organisationnelles, les quantifier, les critiquer, si besoin aidé par un expert

•             Travailler davantage les changements organisationnels pour éviter que le salariés soient traités à la tête du client : certains obtenant des formations dans le cadre de leur « mobilité », d’autres pas…

•             Ne pas donner d’avis tant que la direction n’apportait pas un plan de formation précis et détaillé cohérent avec cette réorganisation

Chaque année, le GTM est une mini restructuration économique qui ne dit pas son nom. Des personnes seront licenciées pour motif individuel alors que la vraie raison de leur départ est économique. Pourtant ils ne partiront pas avec les compensations d’un PSE…

Si les salariés du GCO veulent lutter contre leur précarité professionnelle, il leur appartient de se fier aux élus qui savent s’opposer vraiment aux mauvaise pratiques managériales.