Commentaires sur One Service : Les Grandes Manœuvres (CE du 20/23 mars 2015)

Après la visite de Tomas Struzek (Head of Global Services & Support EMEA & MEE) le 10 mars à Paris, le projet One Service est toujours dans les « Clouds ». Les courriels de la Head of Global Consulting Delivery ont beau s'accumuler, qui peut savoir où l'on va en matière d'emploi ? Pas le CE en tout cas. Car le Head of GSS France & Belux a rappelé le 20 mars dernier en séance que celles est ceux, qui prétendaient savoir, vont plus vite que la musique : lui, il n'en sait rien. Il l'a rappelé plusieurs fois lors de son intervention Mais on lui demande de s'y préparer pour une mise en œuvre rapide ...

Nous sommes en pleine « Absurdie ». Le CE l'a souligné et la direction a pris le point... en répondant dans une langue de bois d'excellence aux questions des membres du CE.

Verbatim :

« Au fur et à mesure que l'on va mettre en œuvre des choses... sur un plan qui va durer un ou deux ans, je ne sais pas combien de temps, on va venir vous voir pour vous dire ce que l'on va mettre en œuvre chez SAP en France... » (Head of GSS France & Belux).

« Le contenu particulier de l'information consultation du CE [ aujourd'hui]: la formation sur les process à utiliser dans le cas du déploiement d'un projet pour lequel on n'a pas été consulté ...on est tout de même dans quelque chose d'étrange ! » (RS CFDT au CE )

« Le projet est en réflexion ; il n'y a encore rien d'implémenté. On fait une information-consultation sur ce qui arriverait plus tard... dans un processus qui durerait un an ou deux ans » (Président du CE).

« Il faut anticiper les besoins de formation, car au cas où il y aurait une mise en œuvre ... rapide ... » (Président du CE).

« L'objectif est de donner un aperçu - on est en train de parler de concepts - d'acquisitions de connaissances pour les changements à venir... s'ils ont lieu. » (Head of GSS France & Belux).

« On a déjà vu chez SAP des annonces qui ont été faites et au moment de les mettre en œuvre, on ne les faisait pas » (Head of GSS France & Belux).

En réalité, il s'agit moins de grandes manœuvres que d'une « Grande Manip ». Soit la direction considère les salariés français pour des cobayes, soit la direction n'ose pas dire ce qui les attend, soit les deux...

En bref, comme à l'accoutumée, SAP prend ses salariés pour des imbéciles ; mais SAP le fait avec les formes en affichant ses bonnes intentions au travers d'une communication planifiée. Pourquoi pas ? La complaisance usuelle des élus majoritaires a habitué la direction à faire passer ainsi « les choses... » en douceur.

C'est sans compter la CGT@SAP, mais c'est une autre histoire.