SAP Flop employeur 2014
Dans un article publié sur http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/05/15/97002-20140515FILWWW00377-sap-va-supprimer-entre-1500-et-2500-emplois.php le 15 mai 2014, le quotidien le Figaro annonçait l’intention de SAP de supprimer 1.500 à 2.500 emplois sur 67.000 qui constituent son effectif mondial.
On pourrait s’étonner que la société qui a reçu le label Top employeur 2014 – tout du moins en France - ait de tels besoins de se débarrasser d’une partie de son personnel car apparemment le groupe ne souffre pas de difficultés économiques, bien au contraire.
Dans la poursuite de l’article du Figaro on comprend que SAP va investir : à la précarité dans laquelle le groupe va propulser ses futurs licenciés, SAP oppose le fait que plus de 3000 recrutements sont en prévision cette même année.
Le but de cette précision était-il dans la tête de ses auteurs de se faire pardonner ? En tous cas pour certaines personnes cela a pu provoquer l’effet inverse : cela signifie clairement que le groupe ne compte aucunement faire des efforts de reclassements mais compte simplement se débarrasser des citrons qu’il a trop pressés et les remplacer par du sang neuf.
Et si ces citrons n’ont plus de jus ce n’est pas tellement étonnant. SAP France a vis-à-vis de la formation une politique financière draconienne. Chaque centime est économisé. Chez SAP France, on ne va pas dans des centres de formation à l’extérieur. On se forme soi-même en e-learning, un collègue revient d’Allemagne qui va nous former sur la spécialité dont il vient de devenir le gourou après un séjour d’une semaine à Waldorf, on peut lire des livres le week-end... Bref, SAP se paie le meilleur du personnel à la sortie des écoles mais est incapable de maintenir cette élite à son niveau d’excellence. Mais il semblerait que ce soit un usage bien établi dans ce genre d’entreprise philanthropique (*).
Alors que penser de l’intégrité dont SAP nous rabat les oreilles à longueur de journée ? La même chose que du logo Top Employeur...
Non, ces banquiers voyous et menteurs ne méritent décidément pas qu’on leur démontre une quelconque intégrité ou loyauté.
(*)"Si vous sortez diplômé de Stanford à 22 ans et que Google vous recrute, vous travaillerez de 9 heures à 17 heures. Probablement plutôt entre 11 heures et 15 heures pour le dur labeur. Ils vous paieront bien. C'est relaxant. Mais ce qu'ils font en réalité, c'est de vous payer pour accepter un taux de croissance intellectuelle beaucoup plus faible (...) Puis une chose effrayante peut arriver : vous pourriez réaliser un jour que vous avez perdu votre avantage concurrentiel. Que vous ne serez plus le meilleur." Stephen Cohen, cofondateur de Palantir (http://www.numerama.com/magazine/27403-le-blues-des-ingenieurs-de-google.html).